Les drapeaux de l'Afrique française du Nord

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LES EMPIRES COLONIAUX
DE LA FRANCE
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1. DÉPARTEMENTS D'ALGÉRIE
Résumé historique - drapeaux ci-dessous

Le débarquement des troupes françaises à Sidi-Ferruch en 1830, conçu initialement comme une simple opération de prestige, suivi par la conquête progressive de ces territoires que l'on n'appelle pas encore l'Algérie, marqueront le début de la constitution du second Empire colonial de la France. Première pierre de ce nouvel empire en Afrique, l'Algérie fut aussi la dernière colonie à se séparer de la France dans la douleur. La proximité, l'ancienneté, le statut, et surtout les populations de l'Algérie française constituent autant de raisons qui firent un drame de la fin de cette histoire franco-algérienne qui dura 132 ans, et dont les traces ne sont toujours pas effacées dans les mémoires collectives et individuelles des deux nations.

À la différence de la plupart des colonies françaises de la seconde colonisation (à l'exception de la Nouvelle-Calédonie), l'Algérie fut rapidement investie par les colons européens : 109 000 en 1847, 300 000 dès 1881, et environ 1 200 000 en 1961. D'autre part, l'intégration statutaire progressive de l'Algérie au sein de la République française laissa peu opportunément les Musulmans (10 fois plus nombreux que les Européens) sur le bord de la route économique et politique. Sujets français, peu nombreux furent ceux qui pouvaient prétendre à la pleine citoyenneté et à une réelle émancipation économique. La guerre civile (officiellement « la pacification ») qui commença en 1954 pour s'achever en 1962 sur la pleine indépendance de l'Algérie, créa un réel traumatisme politique en France où le régime qui avait survécu tant bien que mal à la guerre d'Indochine s'écroula en 1958 sous le poids de son impuissance révélée. Durant toute la guerre, 2 000 000 d'hommes furent engagés, conscrits pour la plupart. Un traumatisme social succéda au bouleversement politique lorsqu'à l'indépendance, la quasi-totalité de la population européenne d'Algérie accompagnée des Musulmans loyalistes, vint chercher refuge en métropole.

Par la suite, les deux décennies qui suivirent l'indépendance virent l'immigration économique d'un nombre important d'Algériens (sollicités, dans les premiers temps) vers la France, perpétuant ainsi les intenses liens franco-algériens du passé. De nos jours, les enfants de ces hommes et femmes, Musulmans loyalistes d'Algérie et immigrés des années de croissance, sont à juste titre citoyens français et, s'ils vivent parfois dans la difficulté de se définir individuellement dans une identité culturelle claire, ils n'en contribuent pas moins à façonner celle de la France de demain.


Drapeaux et autres données
Statut : départements et territoires français (l'Algérie fut la seule colonie d'Afrique du Nord considérée comme territoire intégré à la République au même titre que la métropole, et releva par conséquent du ministère de l'Intérieur au lieu de celui de la Marine ou des Colonies).

Préfectures (Les préfectures de groupes de Départements sont en caractères gras) : en 1957 : [Alger, Médéa, Orléansville, Tizi-Ouzou], [Oran, Mostaganem, Tiaret, Tlemcen], [Constantine, Batna, Bône, Sétif], [dans le Sahara : Oasis et Saoura]. 3 de plus en 1958 : Bougie, Aumale, Saïda. (Bougie et Aumale supprimés la même année).

À l'Empire français : 1830.

Pleine indépendance : 1962.

Départ des Français : 1968 (évacuation de Mers-El-Kébir).

De 1830 à 1962.

Le drapeau du FLN (Front de libération nationale) devint le drapeau de la République algérienne démocratique et populaire en 1962.( à l'indépendance.)
2. PROTECTORAT FRANÇAIS SUR LE SULTANAT DU MAROC
Résumé historique - drapeaux ci-dessous

En 1901, la France est autorisée par le sultan à pacifier les confins algéro-marocains, puis, par l'ensemble des puissances européennes à la conférence d'Algésiras en 1906, à assurer l'ordre dans les ports conjointement avec l'Espagne. La France occupe Casablanca et la plaine de la Chaouia en 1910, puis occupe Fès où le sultan Moulay Hafid est assiégé par les Berbères. L'Allemagne s'étant déclarée garante de l'indépendance du Maroc en 1905, celle-ci envoie le croiseur Panther dans le port d'Agadir en 1911. Des compensations au Congo lui sont offertes et la France impose son protectorat au Maroc en 1912. Le port de Tanger (en zone nord espagnole) devient une zone internationale et le Sahara occidental va à l'Espagne. Les émeutes qui suivent l'arrestation et l'exil du sultan Mohammed V en 1953, amènent son retour en 1955, et la fin du protectorat est négociée pour 1956. Le sultanat devient alors le royaume du Maroc.


Drapeaux et autres données
Statut : protectorat.

Capitale : Rabat.

À l'Empire français : 1912.

Pleine indépendance : 1956.

Départ des Français : 1958.

Drapeau national du sultanat.

Pavillon de commerce du sultanat.
3. PROTECTORAT FRANÇAIS SUR LE BEYLICAT DE TUNISIE
Résumé historique - drapeau ci-dessous

Déjà maîtres de l'Algérie, les Français devancent les Italiens eux aussi intéressés par la Tunisie: par le traité de Bardo en 1881 et par la convention de Marsa en 1883, la France impose son protectorat. Le développement économique et la construction d'une infrastructure ferroviaire s'accompagnent d'une exploitation intensive des richesses naturelles par de grosses sociétés coloniales. L'opposition tunisienne s'exprime d'abord dans le parti Destour, crée en 1920, puis dans le Néo-Destour dont le but est l'indépendance tunisienne par étapes progressives. Cette politique est maintenue jusqu'en 1951, lorsque l'arrestation de 150 destouriens sur ordre du résident général français conduit à l'épreuve de force, aux grèves et aux émeutes. Par la promesse de l'autonomie en 1954, le conflit est désamorcé, et la voie vers l'indépendance ouverte. Celle-ci est reconnue en 1956 à la République tunisienne.


Drapeau et autres données
Statut : protectorat.

Capitale : Tunis.

À l'Empire français : 1881.

Pleine indépendance : 1956.

Départ des Français : 1963 (évacuation de Bizerte).

Drapeau national du beylicat.

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Drapeaux de la Francophonie & de la France © Pierre Gay 1998-2000
page révisée le 27 octobre 1999