La langue néerlandaise

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Extrait de « Les langues du monde, petite encyclopédie », Bucarest, Paris 1984, de Marius Sala et Ioana Vintila-Radulescu

Le néerlandais (hollandsch, nederlandsch)
langue indo-européenne, famille germanique, branche continentale de l'Ouest ou du Sud, groupe allemand-hollandais.

Certains auteurs estiment que le néerlandais (ensemble hollandais-flamand) serait une langue unique avec deux variantes présentant des différences minimes (notamment phonétiques) : le hollandais proprement dit et le flamand - devenues, selon d'autres auteurs, des langues littéraires à part, correspondant aux différences politiques et religieuses. Certains auteurs rattachent au hollandais son descendant afrikaans - devenu une langue distincte. Considéré par d'autres linguistes comme un dialecte de la même langue (de la grande aire appelée Teuthonia), que l'allemand (mutuellement intelligibles surtout de proche en proche, mais formes littéraires différentes) ou comme une forme du bas-allemand.

Proche de l'allemand en ce qui concerne la phonologie et la syntaxe (cependant différences phonétiques, morphologiques, lexicales et de style) - traits des dialectes bas-francons occidentaux et des idiomes germaniques de la Mer du Nord (du bas-allemand), le plus proche de l'anglais en ce qui concerne la morphologie. Traits propres parmi les langues germaniques. 9 voyelles brèves, 4 longues ; nombreuses diphtongues et triphtongues caractéristiques ; 17 consonnes (pas d'aspirées, de spirantes, de dentales ; la corrélation sourdes-sonores n'est pas complète : l'occlusive k n'a pas de correspondante sonore ; les consonnes finales sont sourdes, comme en allemand). Modifications considérables de la structure grammaticale dès le Moyen-Âge, à la différence de l'allemand : réduction de la flexion nominale, constructions périphrastiques pour le génitif et le datif, perte du subjonctif - à l'exeption de quelques formes isolées. Système de "classes" nominales fondé sur l'opposition personne/objet et sur le système indo-européen à 3 genres : pour les substantifs, la classe de (personnes : de man "l'homme, de vrouw "la femme" ; objets : de stoel "la chaise", de lamp "la lampe") et la classe het (personnes et objets : het kind "l'enfant", het venster "la fenêtre"); Les pronoms personnels ont des formes différentes pour les 3 genres quand ils remplacent des noms de personnes (masculin hij, féminin zij, neutre het) et 2 (hij, het) ou 3 formes (hij, zij, het) quand ils remplacent des noms d'objets. Article indéfini een ('n), article défini antéposé de, het, pluriel de. Désinences du pluriel : -en, -s (sans Umlaut). Le morphème -s pour le génitif - rare, les fonctions des cas exprimées en général analytiquement, au moyen de morphèmes libres (le plus souvent van pour le génitif). Nombre restreint de formes de la flexion adjectivale "forte" et "faible". Les degrés de comparaison sont exprimés synthétiquement - comparatif en -r, superlatif en -st : lang "long", langer, langst. La personne est exprimée par le verbe au moyen de pronoms personnels antéposés et de désinences (réduites à 3), par exemple ik roep "j'appelle", je, hij roept, wij, jullie, zij roepen. La distinction présent-prétérit-participe est exprimée soit par des alternances vocaliques ou consonantiques (Ablaut) (par ex. "donner" geven, gaf, gegeven) - classe fermée de verbes, soit au moyen du morphème -t : ik koopte "je désirais". Le futur - analytique, avec zullen, qui peut avoir un sens modal ("vouloir", "devoir") : Gij zult niet stelen "(Il faut) ne pas voler". La diathèse passive exprimée analytiquement à l'aide du verbe auxilliaire worden : Ik word geroepen "Je suis appelé". Ordre des mots : sujet-verbe-objet, adjectif-substantif ; similaire à l'ordre des mots allemand en ce qui concerne la position des suffixes et des verbes et l'inversion de l'ordre normal lorsque le premier élément de la proposition est autre que le sujet.

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