Les rois carolingiens qui eurent la charge du royaume de France à la suite du traité de Verdun* manquèrent souvent de volonté dans l'accomplissement et la défense de cette charge, et il arriva plus d'une fois qu'un de leurs grands barons s'empare de la Couronne. L'un de ces derniers, Hugues Capet, devint ainsi roi à la fin du Xe siècle. Mais, cette fois, la Couronne était perdue à jamais pour les Carolingiens.
À dater de l'an 987, les descendants d'Hugues Capet en ligne masculine directe occupèrent le trône de France sans interruption jusqu'en 1792 et le recouvrèrent en 1814 pour ne le perdre définitivement qu'en 1848. La remarquable continuité dynastique française (861 ans de règne) est unique et constitue un record inégalé à ce jour par les autres nations européennes, qui toutes connurent entretemps plusieurs dynasties; et si certaines branches des Capétiens se sont éteintes, la succession en ligne masculine à la Couronne du plus vieil État d'Europe n'a jamais été en danger, et reste encore bien assurée de nos jours.
Au XIe siècle, les premiers Capétiens, quoiqu'ils fussent rois de France, ne possédaient en propre qu'un domaine* relativement restreint s'étalant entre Paris et Orléans. Le reste du royaume était constitué de nombreux fiefs parmi lesquels certains étaient forts étendus et gouvernés par de puissants vassaux* : les comtes de Flandre et les ducs de Normandie dans le Nord ; les ducs de Bourgogne à l'Est et les ducs d'Aquitaine au Sud. Face à ces redoutables rivaux, les rois de France choisirent de s'allier à la puissante Église romaine qui, en retour, ne leur ménagea pas son appui. En outre, ils eurent l'intelligence stratégique de jouer des rivalités de leurs grands vassaux entre eux (Robert II en particulier s'illustra dans cette politique) et parvinrent ainsi à maintenir puis à affermir leur position aux dépens de ces derniers. Enfin, le destin les servit à son tour en leur donnant la chance de ne compter qu'un seul roi mineur durant cette période difficile pendant laquelle ils établirent leur autorité sur le royaume. Cette autorité ne cessa dès lors de se renforcer pour connaître son apogée sous la forme de la monarchie absolue, maîtresse incontestée du royaume dont on disait alors qu'elle ne le devait qu'à Dieu seul.
En 1689, cent ans avant la Révolution, le bilan de la monarchie française était éloquent : Louis XIV était le souverain absolu d'une France au faîte de sa puissance, rayonnante par les arts et crainte par les armes, développant une formidable industrie manufacturière et possédant le plus vaste des empires coloniaux servi par la plus puissante marine du monde. Mais l'absolutisme est une arme à double tranchant redoutablement décisive : incontestablement efficace lorsqu'une puissante volonté l'anime, il devient insupportable et emporte des effets désastreux entre des mains pusillanimes ou inaptes. Une fois entamé, le déclin de la monarchie française ne put trouver de souverain qui sût l'enrayer. La Révolution de 1789 passa la charge des intérêts de la France à la République.
*: voir « Les bannières des provinces », ci-dessous. |
- le Drapeau national ;
- le Pavillon national ;
- pavillon des FNFL ;
- pavillons des fourragères ;
- flamme de guerre ;
- marque du président de la République ;
- marque du Premier ministre ;
- marque du ministre de la Défense nationale ;
- marque du CEMA ;
- marque du CEM de la Marine ;
- marque d'amiral ;
- marque de vice-amiral d'escadre ;
- marque de vice-amiral.
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- marque de contre-amiral ;
- marques de commandement ;
- marque honorifique du ministre des DOM-TOM ;
- marques honorifiques militaires ;
- cocardes Air et Mer ;
- marque de police de la navigation ;
- marque des Douanes françaises ;
- pavillon de navire câblier ;
- pavillon de bateau-pilote ;
- pavillon de la SNSM ;
- marques du YCF ;
- marques des Clubs nautiques de la Marine.
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